Le confinement depuis le 17 mars se poursuit. J'ai la chance d'avoir pu rejoindre mes proches et je ne suis donc pas isolée. La cohabitation tous ensemble n'est pas tous les jours facile mais je suis contente d'être en famille.
L'ambiance est vraiment particulière. Chaque matin je reçois une notification des infos me signalant le nombre de morts supplémentaires. Quand ma mère sort pour faire les courses, j'ai l'impression qu'elle part à la guerre. Jamais je n'aurais pensé vivre un jour ce genre de situation...
Certains vivent le confinement de manière très difficile, en étant désoeuvrés. Ce n'est pas mon cas : le mois d'avril devait être un mois de cours et de révisions donc je passe mes journées à travailler. Niveau cours de la fac, ils sont tout bonnement supprimés (à part quelques rares profs qui déposent leurs diapos vers la fin du mois sur le site de l'université). Je devais aussi assister aux conférences de la fac : certaines sont supprimées et d'autres ont finalement lieu en distanciel grâce à la plateforme twitch.
J'envie ceux qui ont pu profiter de cette période pour lire. Pour ma part, 1 seul livre au compteur : Le mythe de Sisyphe soit 187 pages.
-> Parce que l'ambiance me faisait sans cesse penser à la Peste, parce que l'écriture de Camus me manquait mais aussi parce qu'on me l'avait conseillé, j'ai décidé de me laisser tenter par Le mythe de Sisyphe. Finalement un titre assez trompeur, moi que pensait que l'ensemble de l'essai allait tourner autour de ce mythe alors qu'il n'est abordé qu'à la toute fin du texte. L'absurdité de l'existence et la question du suicide en sont les thématiques centrales. Je préfère toutefois Camus pour ces fictions. Cet essai n'aura donc pas réussi à détrôner La Peste dans mon coeur.
---
Mai : mois de mes examens, mois du déconfinement et moi de mon anniversaire.
Les examens ont lieu à la maison. Un code nous est donné via la boite mail de la fac et l'on lance les épreuves. Une petite frayeur avec la connexion à l'une des épreuves qui ne fonctionnait pas mais le problème s'est vite résolu. Les sujets ne sont pas parfaits et l'un deux décroche même le pompon avec des énoncés manquants et des questions dans le désordre... La fin de la dernière épreuve laisse place à un grand vide, soulagement que ces épreuves soient maintenant derrière moi.
Je débute ensuite un nouveau stage : cette fois-ci ça sera en pneumologie. Je vais passer la moitié du stage en secteur de pneumologie (là où on hospitalise les patients pour leurs maladies respiratoires comme la BPCO, la tuberculose ainsi que leurs cancers pulmonaires) puis je vais enchainer la seconde moitié avec les urgences respiratoires. Le service s'est vidé des patients COVID+ mais l'hôpital est encore sous le choc. On voit affluer les patients qui n'avaient pas pu être suivi avec le confinement (pas manque de place ou par peur de se rendre à l'hôpital). Je dois également inaugurer la présentation d'un cas que j'ai vu dans le service devant le chef de service.
Niveau lecture : 3 livres soit 1245 pages.
-> L'insoutenable légèreté de l'être m'intriguait par les quelques citations que j'avais pu lire. Le point positif de ce roman est clairement la personnalité des personnages qui sont ciselés avec précision : l'auteur y dépeint le poids du passé pesant sur leur vie future, leurs doutes, leur ambivalence et leurs croyances. Malheureusement la fin m'a un peu moins plu car le récit est entrecoupé par la voix de l'auteur qui s'adresse directement au lecteur. Cela rend le récit plus haché et donc moins fluide.
-> Milk and honey est un recueil de poème que j'avais vu passer et repasser dans mon fil instagram. J'avais envie de délicatesse et de poésie : c'était le signe qu'il fallait que je jette mon dévolu sur un recueil ! Malgré sa brièvement, il arrive à traiter plusieurs thématiques : famille, amour, sexe, violence. Les poèmes se veulent accessibles, bruts, allant à l'essentiel. Il est parsemé d'illustrations qui apportent leur petit charme. Pour moi ce n'est pas un chef d'oeuvre mais ça mérite le coup d'oeil.
---
Poursuite de mon stage en pneumologie qui se terminera par une nouvelle présentation d'un cas clinique devant mes coexternes (on notera une certaine progression par rapport à mon premier passage). Tous les lits des urgences respiratoires ne sont pas remplis, tout comme les lits de la réanimation juste à côté.
Premier restaurant post confinement avec mes amies dans le restaurant que je voulais tester pour mon anniversaire en mai :D
A part ça, mission coiffeur, objectif "trouver de nouvelles lunettes", choix du prochain stage.
Je m'étais à nouveau portée volontaire pour faire des gardes aux urgences dans l'hôpital de périphérie et on m'a affecté un samedi. J'ai réussi à faire des gaz du sang ^^
Niveau lecture : 2 romans soit 447 pages.
-> La vie devant soi : Je suis généralement plutôt septique concernant l'utilisation d'un point de vue enfantin dans les romans. J'ai tendance à vite trouver cela agaçant et faux. Je craignais donc de devoir avorter ma lecture mais j'ai finalement réussi à lire ce roman jusqu'au bout ! Ce roman gagne réellement de l'intérêt selon moi dans les derniers chapitres où la relation entre Momo et Madame Rosa ainsi que l'amour qui les lie sont à l'apogée de leur intensité.