lundi 27 mai 2019

[Prix Audiolib 2019] #4 : Ça raconte Sarah et mon classement final


Dernier article concernant ma participation au prix Audiolib 2019 avec ma dernière chronique et mon classement des 10 romans en lice :)



Ça raconte Sarah 
de Pauline Delabroy-Allard
280 min


Ça raconte Sarah : un titre bien choisi et qui résume bien cette histoire. Une histoire d'amour, de passion et surtout une histoire toxique pour la narratrice qui s'éprend follement d'une femme prénommée Sarah. Elle nous la dépeint en large, en long et en travers. Cette amour alterne entre des périodes d'harmonie entre les deux femmes et aussi des périodes de manque où la fameuse Sarah décide de prendre son envol. Sarah est omniprésente - même lors de son absence - et la passion dévore tout - même la raison-. Ce roman aborde également les thèmes de première expérience sexuelle homosexuelle et de la maladie. Sarah est partout et pourtant pas dans mon coeur. Je n'ai été touchée ni par elle ni par la narratrice. J'ai vécu l'histoire à côté et les sentiments forts qui unissent ces deux femmes contrastent avec la neutralité des miens face à ce récit.



Place à mon classement final : je n'ai eu aucune hésitation pour désigner la première place :

1er : Martin Eden 
2e : Avec toutes mes sympathies
3e : Un gentleman à Moscou 
4e : La toile du monde
5e : Fief 
6e : La daronne
7e : Ça raconte Sarah 
8e : My absolute darling 
9e : L'art de la joie 
10e : Frère d'âme

Avez-vous lu ou entendu des romans de cette sélection Audiolib 2019 ? 

mercredi 15 mai 2019

[Prix Audiolib 2019] #3 : Un gentleman à Moscou, Fief et Frère d'âme

Let's go pour le 3e article sur mes écoutes du Prix Audiolib 2019 :)

Un gentleman à Moscou
de Amor Towles
1018 min


Le gentleman dont le titre fait référence s'appelle ici Alexandre Illitch Rostov. Il est condamné par le tribunal bolchevique à vivre en résidence surveillée dans le prestigieux hôtel Metropol de Moscou. Toute une histoire dans un hôtel - surtout que la durée de cet audiolivre est assez conséquente -  on pourrait penser que l'on va rapidement tourner en rond et s'ennuyer... Et en fait pas du tout ! J'ai été complètement happée par l'histoire et j'avais presque l'impression d'être aux côtés du comte dans le fameux restaurant de l'hôtel. Le charme est désuet, les coutumes différentes et j'ai apprécié me mêler le temps du récit à l'aristocratie du début des années 1920. Le personnage d'Alexandre Rostov m'a bien plu : il m'a un peu rappelé mon écoute d'Agatha Christie avec Hercule Poirot (mais en bien moins imbu de lui-même !). J'ai bien aimé également le personnage de Nina, petite fille qui séjourne également au Metropol et qui va se lier d'amitié avec le comte. Son caractère bien trempé et pouvoir la suivre dans son évolution m'a bien plu. Le seul bémol fût que j'ai écouté ce roman en dilettante, seulement pendant mes trajets en voiture, et qu'avec les vacances et une longue pause dans cette écoute, j'étais un peu perdue dans ma reprise de l'histoire.


Fief 
de David Lopez
417 min


Banlieue, drogue, boxe : voilà un peu le quotidien de Jonas. Le thème de la banlieue semble "tendance" en ce moment car cela fait déjà le deuxième roman sur ce thème que je vois passer et qui a obtenu un prix. Malheureusement pour moi, ce n'est pas tellement un thème que je recherche dans mes lectures - voulant plutôt m'évader que de me retrouver dans une ambiance si terre-à-terre-. Le récit est très oral. David Lopez y aborde le thème du groupe, du sport comme exutoire et dépassement de soi. Je manque un peu de mots pour parler de ce roman car au final il ne m'aura pas particulièrement transportée ni particulièrement touchée. A vous de voir si ce thème vous intéresse.



Frère d'âme
de David Diop
223 min


Je pense avoir poussé un soupir de soulagement au bout de ces 223 minutes. Enfin fini ! Décidément, je ne suis pas souvent d'accord avec les jury en ce moment car je ne suis pas du tout convaincue par les romans primés récemment et en particulier pas par celui-ci ! Frère d'âme nous plonge dans la Première Guerre Mondial aux côtés d'Alfa Ndiaye, un tirailleur sénégalais. Celui-ci va tomber dans une sombre folie. Les mutilations qu'il fait subir à ces ennemies m'ont tout simplement écoeurées... si bien que j'ai été obligée d'écouter seulement d'une oreille distraite le roman. Je ne me suis absolument pas attachée à ce personnage, l'histoire ne m'a pas intéressée. Bref, il semble bien que je sois passée à côté vu toutes les chroniques positives que l'on peut trouver sur internet !

Connaissez-vous l'un de ces romans ?

dimanche 5 mai 2019

[Prix Audiolib 2019] #2 : Martin Eden, La toile du monde et My absolute darling


Si vous n'avez pas encore lu l'article où je parle de mes premières écoutes, n'hésitez pas à le découvrir ici :)

Je vous parle aujourd'hui de 3 autres écoutes pour le Prix Audiolib, c'est parti !

Martin Eden
de Jack London
801 min


Waouh, mais quelle magnifique découverte de la plume de Jack London ! Dans ce roman autobiographique, Jack London met en scène le personnage de Martin Eden, marin qui tombe follement amoureux de Ruth, une bourgeoise. Il prend alors la décision de grimper coûte que coûte l'échelle sociale pour la rejoindre. C'est décidé : il va devenir un écrivain reconnu ! J'ai été complètement happée, transportée par l'écriture et par la voix de Denis Podalydès qui correspond en tous points à ce que j'aurais pu m'imaginer du personnage de Martin Eden. Ce personnage, mais quel personnage ! Je suis contente de trouver enfin un personnage de caractère, un personnage rugueux - et pas un personnage lisse et plat comme on le voit trop souvent dans les romans d'aujourd'hui -. La personnalité est détaillée, ciselée avec brio. Les sentiments internes sont particulièrement bien décrits et je me suis sentie proche de lui. A côté de ce personnage principal, le contexte m'a également plu : on y décrit la différence de classes sociales, les moeurs de l'époque, la persévérance, l'amertume, l'espoir et le dégoût. C'est un roman qui dépeint la vie et celle-ci n'est pas toute rose, elle n'est pas toute noire non plus mais formée d'une multitude de nuances que Jack London, tel un peintre, ajoute coup de pinceau après coup de pinceau à son oeuvre. Mes mots ne peuvent pas lui rendre justice : lisez-le ou encore écoutez-le ! 


La toile du monde 
de Anthony Varenne 
586 min 


La toile du monde nous plonge dans Paris en 1900, lors de l'Exposition universelle. Bon point déjà ! En effet, je connais relativement peu cette période de l'histoire et j'étais intéressée pour en savoir plus, même si je savais que ce roman n'était pas un roman historique. Le personnage principal de l'intrigue est Aileen Bowman, une journaliste américaine venue couvrir l'événement pour le New York Tribune.   Aileen est un personnage féminin de caractère et qui contraste avec les moeurs de l'époque : à 35 ans elle est encore célibataire, porte des pantalons et est bisexuelle. J'ai été un peu surprise du choix de l'auteur : parlant le plus souvent selon le point de vue d'Aileen mais parfois selon Paris même ou encore de Joseph, un indien de l'exposition. Le décor du roman m'a plu mais le contenu me laisse un peu plus mitigée. J'aurais aimé que l'auteur nous développe plus certains passages car j'ai par instant eu un goût d'inachevé lors de mon écoute. Pour ce qui est de l'écoute, je n'ai pas particulièrement apprécié la voix du lecteur - sans la détester toutefois - (et deux personnes qui ont entendu des bribes du CD quand j'étais en train de l'écouter m'ont fait - de manière indépendante - la remarque que cette voix ne donnait pas particulièrement envie d'écouter l'histoire). J'ai appris en écoutant la partie discussion avec l'auteur à la fin du CD que ce roman faisait en réalité parti d'une "trilogie" avec des personnages que l'on retrouve dans deux autres romans de l'auteur : Trois mille chevaux-vapeurs et Equateur. Ne pas les avoir lus ne m'a pas empêchée de comprendre l'histoire mais leur lecture apporterait peut-être quelques informations sur les passages qui n'étaient pas assez développés à mon goût. En tout cas ce roman me donne envie d'en découvrir d'autres qui se déroulent dans le même cadre historique.


My absolute darling
de Gabriel Talent
772 min



Quand j'ai vu que My absolute darling faisait parti de la sélection, j'étais vraiment contente ! En effet, je l'ai vu passer et repasser sans cesse sur mon fil instagram et les éloges ne semblaient pas tarir. Malheureusement pour moi, ce ne fût pas mon cas. Et je ne remets pas en cause l'interprétation de la lectrice mais bien le texte en lui même qui n'a pas réussi à me convaincre. Mais qu'est-ce-que ça raconte ? Eh bien, c'est l'histoire Turtle, une jeune fille qui vit seule sous la coupe de son père abusif. La chose qu'on ne peut pas retirer à ce roman, c'est l'ambiance qui s'en dégage. Une ambiance étrange, malsaine, malaisante. Une ambiance à l'image de la relation père-fille que Turtle et son père entretiennent, en fait ! Turtle, c'est un personnage auquel je n'ai pas réussi à m'attacher, à apprécier. Et quand on n'accroche pas au personnage principal, c'est tout de suite plus difficile de devenir fan du roman... Turtle est un personnage à part, encore une fois on ne peux pas retirer ça à l'auteur. C'est un personnage qui casse les codes. Hors du rythme scolaire, sans amis, solitaire, sauvage : on peut sans nulle doute la qualifier de "bizarre". Mais je n'ai pas réussi à m'accrocher à elle car c'est comme si elle n'était pas unique mais multiple, une personne brisée en morceaux par la vie. J'ai été dérangée par sa vulgarité, notamment envers les personnes qui veulent l'aider et aussi par son dénigrement perpétuel d'elle-même, mais cela est certainement dû à son éducation. L'ambiance est si particulière que c'est quitte ou double : ça passe ou ça casse.

Est-ce-que vous avez-lu ou entendu l'un de ces romans ? 
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